La médiation animale c’est quoi ?

Toutes les informations ci-dessous proviennent du livre de l’IFCE « La médiation équine : Qu’en pensent les scientifiques ? » édité chez Essentiel en 2018

La médiation animale est la recherche des interactions positives issues de la mise en relation intentionnelle homme-animal dans les domaines éducatif, thérapeutique ou social (définition de la fondation Sommer).

La médiation animale est une relation d’aide à visée préventive ou thérapeutique dans laquelle un professionnel qualifié, concerné de façon égale par les humains et les animaux, introduit un animal d’accordage auprès d’un bénéficiaire. Cet accordage consiste en l’ajustement des comportements, des émotions, des affects et des rythmes d’actions.

C’est une relation triangulaire entre le bénéficiaire, l’animal et l’intervenant (parfois plusieurs), ce dernier poursuivant un objectif précis vis-à-vis du bénéficiaire. (Définition de l’Association Résilienfance et al., 2014).

Et la médiation équine ?

Image de médiation équine

Crédit photo : Kenza Bourrier

Toutes les informations ci-dessous proviennent du livre de l’IFCE « La médiation équine : Qu’en pensent les scientifiques ? » édité chez Essentiel en 2018

La médiation équine favorise et utilise les bienfaits et les liens entre les humains et les équidés pour des finalités multiples (éducatives, pédagogiques, récréatives, socialisantes, thérapeutiques) selon les professionnels exerçant l’activité.

Le cheval est imposant mais sécurisant, proie mais générateur d’émotions, interagissant, et surtout porteur donc portant. Ces caractéristiques sont recherchées par des profils de personnes très divers tels que les personnes en épuisement professionnel, burn-out, adolescents en rupture sociale voire phobie scolaire, les personnes isolées socialement ou ayant besoin d’un moment de lâcher prise. 

Pour le moment en France, les activités de zoothérapie ou de médiation ne sont pas reconnues ni protégées légalement par l’État. De même, il n’existe à l’heure actuelle aucune formation à ces activités qui soit reconnues et validée par l’État français (et donc délivrant un diplôme d’état). Seules des formations privées existent, avec des contenus, des durées et des tarifs variés, donnant des certifications de droit privé.

Exemples de bienfaits pouvant être apportés par la médiation équine selon le profil de personne bénéficiaire

Personnes hyper-réactives sensoriellement (hypersensorielles) :

- Tolérer les différentes stimulations du quotidien
- Diminuer l’anxiété et l’anticipation de certaines situations du quotidien
- Accepter d’être touché(e) par les autres
- Tolérer une variété de vêtements
- Tolérer les bruits soudains et/ou inconnus, les odeurs fortes

 

Personnes hypo-réactives sensoriellement (hyposensorielles) :

- Améliorer son niveau d’éveil, être plus alerte
- Améliorer son attention et la conscience de son environnement
- Améliorer sa conscience corporelle

 

Personnes en recherche sensorielles :

- Permettre des méthodes d’auto-régulation adaptées au contexte de vie
- Améliorer son attention et sa disponibilité aux apprentissages
- Diminuer le niveau d’agitation motrice

 

Le contact avec le cheval et l’environnement dans lequel il vit permet un travail sur six des sept sens, ce qui en fait un support très complet : Toucher, Olfaction, Audition, Vision, Vestibulaire et Proprioception.

Image neurodiversité

- Capacité d’attention et fonction exécutives
- Capacité d’adaptation et tolérance à la frustration
- Régulation émotionnelle
- Confiance en soi et estime de soi
- Capacités motrices, posture et tonus général
- Représentation du schéma corporel et investissement du corps
- Interactions sociales
- Capacités de communication et capacités relationnelles
- Relaxation et lâcher prise
- Autonomisation
- Modulation sensorielle
- Traitement des informations

*TND : Troubles NeuroDéveloppementaux

Logo handicap invisible
Symbole autisme
Logo S3A
Logo handicap psychique

Images libres de droit

Pour les adultes :

- Sortir de chez soi, réinvestir l’extérieur
- Rencontrer progressivement d’autres personnes, sortir de l’isolement social
- Prendre soin d’un autre être vivant et par là de soi-même
- Renouer avec ses capacités d’action et de décision
- Améliorer la perte de prosodie (parole) s’il y en a
- Réinvestir son corps à travers les différents stimuli sensoriels
- Retrouver une activité physique douce
- Retrouver du désir de faire et du plaisir à faire
- Améliorer son estime de soi et sa confiance en soi

 

Pour les enfants :

- Apprendre à tenir compte de la réalité d’un autre être vivant et devoir adapter sa communication pour entrer en relation avec lui

- Apprendre à se calmer, respirer, la patience et la compréhension de l’autre (de ses limites et de son mode de communication).

- Gérer ses frustrations

 

Image 1 dépression
Image 3 dépression
Image 2 dépression

Images libres de droit

Image personnes agées 1

Image libre de droit

- Amélioration ou entretien de la communication verbale et non verbale (induction de discussions et d’échanges), de l’ouverture à l’autre

- Diminution des comportements de distraction et augmentation de l’intérêt
- Stimulation émotionnelle, relationnelle, sensorielle, motrice (fine et globale)
- Amélioration / entretien des capacités physiques et reconnexion au corps
- Amélioration / entretien de l’estime de soi, de la confiance en soi, du respect de soi
- Stimulation de la mémoire

Image personnes agées 2

Image libre de droit

La pair-aidance c’est quoi ?

Image 1 pair-aidance

Image libre de droit

Informations issues de la note de recadrage de la Haute Autorité de Santé (HAS) parue le 14 janvier 2025 : Pair-aidance dans les organisation sanitaires, sociales, médico-sociales

La pair-aidance permet de proposer à toute personne le souhaitant, au cours de sa prise en charge ou de son accompagnement habituel, une possibilité de soutien global d’un tiers ayant connu ou connaissant la même situation et ayant aquis un savoir expérientiel. Elle peut représenter un espoir pour la personne dans une perspective de rétablissement.

La définition actuellement proposée dans le glossaire annexé au guide HAS sur l’engagement des usagers est la suivante :

La pair-aidance s’inscrit dans une dynamique de renforcement de la capacité d’agir des personnes (“empowerment”) et de l’expression de la démocratie en santé. Elle vise à reconnaître le savoir expérientiel. Les pair-aidants disposant d’une expertise approfondie de leur pathologie ou de leur situation, souhaitent partager leurs connaissances et s’impliquer activement dans l’accompagnement et le soutien d’autres personnes.
La pair-aidance repose sur le partage d’expériences similaires, permettant par le savoir expérienciel d’accompagner une personne dans son parcours de rétablissement et d’autonomie.

A noter que certains pair-aidants peuvent même intervenir dans le cadre de médiations.
La médiation en santé définie par l'article D. 1110-5 du Code de la santé publique vise à faciliter l'accès aux droits et aux soins pour les personnes vulnérables, en jouant un rôle d'interface avec les professionnels de santé.

Quels sont les avantages ?

Pour la personne concernée, dite "pair-aidée", c’est l’occasion de rompre son isolement par le bénéfice d’un soutien, d’une écoute, d’un accompagnement basé sur le partage d’expériences. Il peut ainsi avoir une meilleure image de lui, prendre confiance pour être acteur de son propre projet de vie.

Pour les professionnels accompagnant, les informations des pairs-aidants représentent un apport complémentaire à leurs expertises techniques des impressions et ressentis de la personne handicapée. L’intervention du pair-aidant favorise l’accompagnement individualisé et apporte un vrai soutien dans les thérapeutiques préconisées.

« Dans le champ des politiques sociales ou de santé, la pair-aidance regroupe un ensemble de pratiques qui procède de formes d’accompagnement ou encore d’entraide et de soutien, par lesquelles une personne s’appuie sur son savoir expérientiel vécu, c’est à-dire le savoir qu’elle a retiré de sa propre expérience d’une situation vécue, habituellement considérée comme difficile et/ou stigmatisante ou négative (exemple : expérience de vie à la rue, précarité, conduite addictive, troubles psychiatriques, etc.), pour aider d’autres personnes vivant des parcours similaires, des situations comparables. Si la pair-aidance suppose une expérience de vie habituellement stigmatisée, elle n'est pas réductible à cette seule expérience qui, en soi, ne constitue pas un savoir.
La démarche de pair-aidance s'appuie ainsi sur la transformation de l'expérience en
savoir expérientiel, c'est à-dire en connaissances et compétences construites à partir d'un vécu, permettant d'accompagner comme de soutenir des personnes confrontées à des réalités semblables ».

Image pair-aidance 3

Image libre de droit

Image pair-aidance 2

Image libre de droit